Hôtel d’Angleterre : Jerome Feck, l’étoile brille encore

Derrière cette longévité exceptionnelle se cache une exigence de tous les instants. « Il faut se remettre en question chaque jour », explique Jérôme. Pas de recette magique, mais un travail constant, où rien n’est jamais acquis. Maintenir l’étoile, c’est comme tenir une promesse. Celle que l’on fait à nos clients, à nos équipes, mais aussi à nous-mêmes.
Si l’étoile a bien sûr changé le quotidien du chef et de sa maison, elle n’a rien altéré de l’humilité du cuisinier. « L’étoile nous a offert une vraie notoriété. Elle nous distingue et, quelque part, elle nous engage. C’est un jeu auquel on aime jouer, même si on ne veut surtout pas perdre. » Loin d’en faire un poids, Jérôme Feck y voit surtout un moteur. « Cela fait aussi partie du spectacle, de ce que nous partageons avec nos clients. »

Quant à la pression, le chef la balaie d’un sourire : « On ne peut pas parler de pression quand on aime ce que l’on fait. Nous avons le devoir d’offrir le meilleur à nos clients et de garantir l’avenir de nos 21 salariés. C’est notre engagement au quotidien. » Pourtant, il l’avoue : « À l’approche de l’annonce, je dors quand même un peu moins bien… »
Mais cette pression-là, c’est celle de la passion. Celle qui, chaque jour, pousse Jérôme et son équipe à viser l’excellence. Et à voir la lumière de l’étoile briller, encore et toujours, au-dessus de l’Hôtel d’Angleterre.